Du sable et des éléphants....
Mercredi 24 octobre, nous partons tous les quatres de bonne heure pour passer la frontière du Botswana. Il faut d'abord traverser le Zambèze sur un bac en compagnie d'un énorme camion avec sa remorque. Curieusement, le bac flotte encore lorsque nous atteignons l'autre rive.
Le passage au Botswana est une simple formalité, pas de visa à payer, ils tamponnent nos CPD sans même vérifier les motos. Peut-être, les douaniers égyptiens devraient-ils faire un stage au Botswana...
Dés la frontière passée, nous nous enfonçons dans la brousse sur 400 Km; nous apercevons des éléphants sur les cotés; des panneaux de signalisation sont là pour nous rappeler de faire attention aux animaux.
Après une heure de route, nous évitons le cadavre d'un éléphant, visiblement mort il y a peu de temps, mais déjà mis en pièces par les charognards.
Cinquante mètres plus loin nous dépassons un camion prêt à être remorqué; l'état de la cabine nous fait deviner qui est responsable de la mort de l'éléphant.
Nous arrivons enfin à la piste pour Éléphant Sand: je comprend maintenant le nom du campement, la piste n'est que du sable mou ! Mois qui m'étais juré de ne jamais faire des sable !
Les problèmes commencent très vite : nous sommes obligés de rouler en première a pleine puissance, les motos sont très instables, maitriser les 300 kgs devient vite exténuant.
Un type en 4x4 derrière nous attends patiemment, il descend plusieurs fois pour pousser une moto ensablée jusqu'au moteur où pour nous aider à nous relever d'une chute.
Les machines souffrent autant que nous, le moteur chauffe, faisant fondre mon pantalon ! Un voyant s'allume en rouge: huile moteur trop chaude.
Devant moi un belge s'est arrété, une épaisse fumée sort du motreur, l'odeur est caractéristique d'un embrayage qui brule. Je ne regrette pas d'avoir remplacé avant de partir mon embrayage d'origine par un autre en céramique.
Enfin arrivé au camp, complètement déshydratés, nous proposons au sud-africain qui nous a bien aidé de lui offrir une bière. Nous pouvons enfin regarder autour de nous: le campement est situé juste à coté d'une mare où se baignent une vingtaine d'éléphants ; rien pour les séparer du camp ! Mais ils restent à proximité du point d'eau, ayant aussi soif que nous.
Le sud-africain nous raconte qje lui aussi a traversé l'afrique en moto: une 125 cc ! Il trouve nos motos trop lourdes !
Dans la nuit, voulant boire, au moment où J'allume la lumière n'entend un énorme barrissement semblant venir de tout près. J'éteins aussitôt, préférant rester discret.
Ma tente, ma moto.... Et les éléphants.
Le lendemain matin nous repartons la boule au ventre, un des belges semble très découragé. Le retour, malgré quelques chutes est moins difficile; nous avons dégonflé les pneus au maximum, le sable frais est plus dense, et peut-être avons nous gagné en expérience.
Je remarque toutefois que le changement des vitesses est un peu plus difficile...
Un calao à bec jaune.