Jeudi 31 octobre, je reprend la route avec une moto réparée, vidangée, et lustrée, direction le Lesotho, un petit état au milieu de l'Afrique du Sud, essentiellement montagneux.
Le soir, je fais étape juste avant la frontière cas un bungalow au bout d'une piste. imitant une case avec son toit de chaume. Dans celui d'à coté, une famille de français vivant à Madagascar l'invite à partager leur barbecue. Une chance car je m'appretais à jeuner encore une fois; ce lodge ne faisant pas restaurant, je ne voulais pas reprendre la piste de nuit.
Le lendemain, je découvre vite le changement de relief, l'altitude monte jusqu'à 2600 m, il fait beaucoup plus frais et les habitants portent tous une couverture.
Je m'arrête devant un panneau indiquant des traces de dinosaure !
Je prend la piste (encore une !) mais ne découvre rien.
Quelques minutes après un homme accourt vers moi, et endosse son travail de guide: il me guide vers les empreintes, les lave car elles sont dans le lit d'une rivière, et me les détaille. Il est incroyablement instruit. Les traces ont été découvertes par un missionnaire français et ont été faite dans la boue par cinq espèces différentes.
Empreinte de lesothosaurus.
Le guide reproduisant la marche d'un dinosaure.
Je le quitte en lui laissant un généreux pourboire.
La route cobtinue au milieu des montagnes arides pour se terminer à katse, un village plus petit que je pensait car il n'y a ni restaurant ni station-service. Si je peux attendre quelques heures avant de me ravitailler, la moto elle ne tiendra pas jusqu'à la porochaine étape. Un peu anxieux, je demande à un passant qui mle désigne un petit magasin tout en haut du village, mais sans route ! Il me faut donc chercher un passage parmi les habitations, éviter les énormes ornières dans une pente où l'on devrait normalement s'encorder ! Effectivement la boutique vends de l'essence au litre, je fais faire le plein, le souvenant des recommandations du guide sur le Lesotho: éviter d'acheter de l'essence en bidon, elle est souvent mélangée avec du gas-oil !
Je redescend ensuite la pente sur d'être renversé par une ornière, sans emcombre: aujourd'hui, le ciel semble être avec moi.
Il me faut ensuite rejoindre le prochain village...par une piste de 60 km.
Je me retrouve seul pendant une heure et demi, craignant de tomber en panne de gas oïl, de tomber tout court, sachant que je ne pourrait pas relever seul la moto.
Je rencontre quand même quelques berger, et un enfant à cheval (sans selle) qui fait ma course avec moi sur quelques kilomètres.
Je prends le temps de faire des photos même si j'ai le sentiment d'avoir été rarement aussi seul et vulnérable.
Je finis par retrouver le goudron à l'entrée du village.
"J'ai regardé le ciel pendant un long moment pour en conclure que cette beauté n'était réservée qu'aux endroits éloignés et dangereux, et que la nature avait de bonnes raisons d'exiger des sacrifices spéciaux de la part de ceux qui étaient décidé à les voir"
Richard Byrd, explorateur polaire.